Après un Kickstarter réussi avec plus de 445 000 dollars, le constructeur d’imprimantes Raise3D a commencé la production de sa nouvelle gamme d’imprimantes 3D, les Raise3D N2 et N2 +. La sortie de ces machines s’inscrit dans la tendance d’une nouvelle génération de machines plus connectées, plus ergonomiques et plus sécurisées. Nous avons bien évidemment testé ces imprimantes grand volume et connectées ; voici notre avis sur les Raise3D N2, sur ces fonctionnalités nouvelle génération.
Des ajouts de fonctionnalités avant tout
Le lancement officiel de ces imprimantes 3D ayant été effectué en ce début d’année aux Etats-Unis par la société sino-américaine Raise3D, il était primordial de pouvoir se démarquer dans le marché des imprimantes 3D exploitant la technologie du dépôt de filament fondu (ou FDM). C’est donc dans cette optique que le constructeur a voulu équiper ses machines des dernières innovations techniques allant du transfert de fichiers par réseau (Wi-fi ou LAN) au contrôle de l’imprimante par écran tactile géant.
Ces nouvelles fonctionnalités n’étant pas encore tout à fait prises en main par tous les utilisateurs d’imprimantes 3D, nous avons souhaité revenir sur certaines d’entre-elles.
La connectivité réseau (Wi-Fi et Ethernet)
Attendue sur de nombreuses imprimantes 3D, la connectivité réseau permettra le transfert de fichiers et la gestion de l’impression directement depuis votre ordinateur. Outre l’intérêt de ne plus avoir à utiliser des cartes SD ou clés USB, cette fonction permettra de stocker l’intégralité de vos projets directement sur l’imprimante.
La connexion PC <-> Imprimante se fera donc directement à travers votre réseau local et non en hotspot comme certaines imprimantes le proposent (ce qui nécessiterait de vous déconnecter d’internet pour tout transfert vers la machine).
Il s’agira donc ici d’attribuer une adresse IP à votre imprimante afin de lui permettre de s’identifier sur le réseau local. Cet adressage pourra bien sûr être effectué en DHCP ou en IP Fixe en fonction de l’architecture de votre réseau.
Un écran ergonomique
Les imprimantes 3D nouvelle génération offrant plus de fonctionnalités qu’il y a quelques années (voir mois), il est important d’adapter l’interface d’utilisation de celles-ci. C’est donc à l’aide d’un écran tactile de 7 pouces que nous pourrons administrer l’imprimante.
Du réglage de son adresse IP au changement de filament en passant par le Jog-control, c’est donc du bout du doigt qu’il sera possible d’effectuer toute manipulation. C’est également à l’aide de cette interface claire et pratique que nous pourrons naviguer dans nos dossiers de projets, qu’ils soient stockés dans la mémoire interne de l’imprimante ou bien sur un périphérique externe.
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Le réglage automatisé du plateau
Toujours dans le but de rendre l’utilisation de l’imprimante plus aisée, le fabricant a choisi d’automatiser le nivelage du plateau en le supportant par deux vis à billes parallèles ne permettant pas de décalage d’un côté ou d’un autre. Un capteur de fin de course sera positionné afin d’être activé par une butée réglable.
Cette butée de réglage pourra toutefois être manipulée afin d’adapter le niveau du plateau aux potentiels adhésifs utilisés sur sa surface.
Nous regretterons simplement l’absence d’une graduation sur le châssis de l’imprimante permettant de se repérer suite à la modification du réglage, rien de dramatique en soit.
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Une fiabilité professionnelle
La fiabilité d’impression étant l’un des critères de choix les plus recherchés dans le milieu professionnel, il a été important d’adapter la constitution des Raise3D N2 dans cette optique.
La reprise d’impression
L’un des principaux facteurs d’échec d’impressions longues durées (>50 heures) sera la coupure électrique. Qu’elle soit due à une baisse de tension importante, une défaillance du compteur ou tout simplement d’un arrachement du câble d’alimentation, il est alors dans ce cas impossible de reprendre l’impression en cours. Dans le cas des Raise3D N2 et N2+, les imprimantes sont équipées d’un onduleur intégré permettant l’enregistrement de l’avancée de l’impression au moment de la rupture d’alimentation. Au redémarrage de l’imprimante, il vous est ensuite proposé de reprendre l’impression en cours. L’imprimante effectuera alors une prise de repère (sur les capteurs d’axe X et Y) et reliera en quelques secondes tout le gcode déjà imprimé jusqu’au moment de sa coupure. Cela induit qu’aucune démarcation particulière ne sera visible sur la surface de la pièce à l’endroit de la reprise.
Une cartérisation complète
De plus en plus d’imprimantes 3D professionnelles se voient maintenant équipées d’une cartérisation (de série ou en option). Cette option présente plusieurs avantages et notamment celui de la sécurité. Aucunes parties chaudes ou en fonctionnement ne sont accessibles lorsque l’imprimante est close, ce qui évite les brûlures légères ou pincements dans les cas où de petites mains viendraient manipuler la machine lorsqu’elle imprime.
Outre l’aspect sécurité, cette enceinte fermée permettra de viabiliser l’impression de matériau à fort taux de redressement comme l’ABS. En effet, le redressement ou « warping » est causé lorsque des variations de température importantes sont appliquées sur le plastique déposé. Cette enceinte jouera donc le rôle de bouclier contre les courants d’air et autre climatisation.
Notre avis sur le logiciel ideaMaker des Raise3D N2
Enfin, critère important dans le choix d’une imprimante 3D, l’ergonomie de son logiciel d’exploitation (ou « Slicer »).
Le logiciel ideaMaker, disponible ici, permettra le positionnement, le redimensionnement et l’optimisation de vos modèles 3D (ici toujours au format STL ou OBJ).
Afin de garder son interface simple et épurée, le choix a été porté vers un système de profils de configuration auxquels nous pourrons ajouter ou modifier les profils existants afin de toujours garder les mêmes paramètres d’impression, et cela même d’un ordinateur à un autre grâce à une option d’export de profil.
Sur ce même logiciel vous pourrez manager l’ensemble d’un parc d’imprimantes 3D Raise3D N2. Grâce au contrôle à distance des imprimantes disponibles sur le réseau, il pourra être possible de lancer vos impressions sur l’ensemble du parc depuis un seul et même emplacement.
Notre avis sur les Raise3D N2 sur les aspects de connectivité et logiciel est donc extrêmement positif. Confirmant au passage que la nouvelle génération d’imprimantes FDM s’oriente bien vers l’ajout de fonctionnalités afin de rendre leur utilisation toujours plus intuitive, sécurisée et fiables. Bien sûr, il est toujours intéressant de voir que les fabricants parviennent encore à repousser les limitations en proposant des machines capables d’imprimer avec une épaisseur de couche de 10µ même si cela relève plus de l’exploit technique que du réel besoin de précision.
Les nouvelles fonctionnalités offertes par la gamme des Raise3D sont-elles celles que vous attendiez ?
N’hésitez pas à partager votre avis avec nous dans les commentaires.
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